Cancer
Cancer. Ce mot que personne ne veut entendre. Ce mot qui fait peur. Ce mot qui bouleverse des vies. La semaine dernière, j’ai visité une amie à l’hôpital dont le fils de 4 ans est présentement hospitalisé pour une tumeur au cerveau. Sur le chemin du retour, je priais dans mon cœur de maman pour ce petit bonhomme et sa famille qui vivent une épreuve indescriptible.
Après ce temps de prière, je me suis mise à réfléchir au nombre impressionnant (et définitivement trop élevé) de personnes qui ont eu le cancer autour de moi : mon père, ma mère, ma tante, l’oncle de mon mari, une amie et trois petits garçons de trois de mes amies. J’ai ensuite fait un parallèle déconcertant entre deux formes de cancer; celui qui envahit le corps et celui qui gruge le cœur.
J’aimerais vous parler de ce cancer méconnu, mais qui concerne pourtant tout le monde : le cancer du coeur. Nous pourrions comparer les cellules cancéreuses à toutes ces émotions qui grugent notre joie, notre paix, notre sérénité. Je pense entre autres à l’amertume, la haine, l’orgueil, la jalousie. Ces émotions peuvent nous rendre malades. On ne s’en rend pas nécessairement compte à court terme, mais leur effet est indéniable. Si nous ne prenons aucune action pour les éliminer, elles s’étendront et affecteront plusieurs sphères de notre vie.
Mais comment les éliminer? Je crois qu’il y a plusieurs moyens d’y parvenir, mais aucune solution miracle. C’est un processus qui demande beaucoup de travail, de détermination et de résilience. De la même façon que les traitements contre le cancer affaiblissent l’individu et le rendent vulnérable, le travail que nous faisons sur soi peut avoir le même effet ou, du moins, en donner l’impression. Lorsque nous choisissons le pardon et le lâcher prise, par exemple, nous pouvons nous sentir vulnérable face à quelqu’un ou face à une situation. C’est cependant une étape déterminante pour la guérison.
Si nous concentrons nos efforts sur ce que nous pouvons changer, nous pouvons miser sur ce que nous laissons entrer en nous qui pollue notre coeur. Leo Tolstoy a dit un jour : « Tous pensent à changer le monde, mais personne ne pense à se changer soi-même. » Nous devons faire l’effort conscient d’apporter des changements en nous. L’état de notre coeur sera directement influencé par l’effort que nous mettrons et le temps que nous investirons à le nourrir des bonnes choses. Nos choix aujourd’hui réduisent les risques que le cancer du coeur se déclenche demain.