S’émerveiller
Les enfants s’émerveillent facilement. Il suffit d’un écureuil qui grimpe à un arbre, d'un papillon qui se pose sur une fleur ou d’un déjeuner de crêpes et tout leur visage s’illumine! Paradoxalement, ils ont aussi une capacité impressionnante à toujours vouloir plus! C’est typique dans le temps de Noël. Après avoir développé une quinzaine de cadeaux, un enfant peut se mettre à pleurer parce qu’il en voulait plus. Nous tentons de raisonner notre progéniture et de l’amener à être reconnaissante pour ce qu’elle a reçu.
Ne faisons-nous pas la même chose, à différente échelle? Que ce soit d’envier la voiture luxueuse de notre voisin (tout en ayant une voiture), de se plaindre parce qu’on n’a pas le poste qu’on voudrait au sein d’une entreprise (alors qu’on a quand même un emploi qui paie des comptes) ou parce qu’on n’a pas les moyens financiers de faire un voyage pendant nos vacances (mais nous avons tout de même des vacances payées), etc.
Il est si facile de mettre l’emphase sur ce que nous voudrions avoir plutôt que sur ce que nous avons déjà. Ne vous méprenez pas, je crois qu’il est sain d’avoir des rêves, des ambitions et des objectifs. À quel moment, donc, nos aspirations peuvent-elles nous jouer des tours? Lorsque nos aspirations engendrent en nous frustration, jalousie et impatience en plus de gruger notre joie, c’est que notre regard ne se pose pas au bon endroit. Cette citation de Charles de Secondat l’exprime bien : « Un homme n’est pas malheureux parce qu’il a de l’ambition, mais parce qu’il en est dévoré. »
L’ingratitude ne génère aucun résultat positif; elle nous empêche de briller. Nous avons tout à gagner avec la reconnaissance. Elle procure joie et satisfaction en plus de nous aider à apprécier le chemin à parcourir et non seulement la destination. Et vous, pour quelles raisons êtes-vous reconnaissants aujourd’hui?